La PIVA – La Cornemuse des Alpes

La PIVA – La Cornemuse des Alpes

La Piva était jouée dans toute l’Italie du Nord (en Vallée d’Aoste, Piémont, Lombardie), en Suisse (Valais, Genève, Tessin) ainsi qu’en France, dans l’ancien duché de Savoie, (Chablais, Haute-Maurienne,  Haute-Tarentaise, Savoie Ducale, Bresse, Bugey).

Il ne subsiste que peu de traces de cette cornemuse alpine qui a quasiment disparue au début du XXème siècle. On retrouve néanmoins des fresques ou des vitraux sur les cathédrales, dans d’anciens manuscrits et dans les églises de type baroque antérieures à 1789. La Piva a été à certaines époques interdite en Italie, en suisse et en France par les autorités religieuses ainsi que pendant la seconde guerre mondiale.

La Piva était jouée dans toute l’Italie du Nord (en Vallée d’Aoste, Piémont, Lombardie), en Suisse (Valais, Genève, Tessin) ainsi qu’en France, dans l’ancien duché de Savoie, (Chablais, Haute-Maurienne,  Haute-Tarentaise, Savoie Ducale, Bresse, Bugey).

Il ne subsiste que peu de traces de cette cornemuse alpine qui a quasiment disparue au début du XXème siècle. On retrouve néanmoins des fresques ou des vitraux sur les cathédrales, dans d’anciens manuscrits et dans les églises de type baroque antérieures à 1789. La Piva a été à certaines époques interdite en Italie, en suisse et en France par les autorités religieuses ainsi que pendant la seconde guerre mondiale.


A droite : Fresque de la cathédrale d’Aoste (1522-1526) Région autonome de la Vallée d’Aoste-Italie

A gauche : Vitraux de l’église abbatiale de Brou, tombeau de Philibert II de Savoie (1527-1529) département de l’Ain (France)


La piva était joué principalement dans les bals d’étables avec un répertoire simple. Les sonneurs n’étaient pratiquement pas payés, et leur notoriété dépassait rarement les limites de leurs villages ou de leurs vallées. Cet instrument de bergers accompagnait également les obsèques de l’église au cimetière.

L’occupation Française, suite à la révolution, sonne le glas des cornemuses alpines en Savoie. Les saccages des monuments religieux de type baroque ont néanmoins épargné les fresques dans les zones frontalières ou isolées.

Cette cornemuse se démoda très vite au début du siècle dernier tout comme le Piffero (bombarde d’Italie du Nord) au profit de l’accordéon. Les recherches effectuées pendant les dix dernières années par F.Guizzi, R Leydi, B.Grulli et G.Grasso, montrent l’existence de 30-40 sonneurs encore vivant durant l’entre deux guerres. Il restait quelques sonneurs dans les années 60, cependant les changements socioculturels de l’après guerre ont eu raison de cet instrument. Les 2 seuls survivants, incapable d’en jouer, ont su malgré tout, montrer le doigté exact.


A gauche : Bréviaire franciscain de Marie De Savoie (1427-1435)-Bibliothèque de Chambéry-département de la Savoie (à gauche)

A droite : Peinture Murale de la chapelle de Notre Dame de Beaumont (XVème siècle)-département de l’Ain (à droite).

Le retour de la Piva se produit dans les années 90 et plus particulièrement 2000, sous l’impulsion du menuisier tessinois Ilario Galbani. Il retrouva dans le grenier, l’unique exemplaire du Tessin d’un chanter datant de plusieurs siècles. Il créa un prototype, le produisit en série et créa une école-association transfrontalière Piva’n’Banda. Celle-ci avait pour objectif l’enseignement et la mise en place d’un répertoire de la piva et de la Baghèt (autre cornemuse italienne), tiré essentiellement de vieilles danses, de pastourelles traditionnelles de Noël et de musiques rituelles de noces.

Deiv Liutaio, fondateur des Barbarian Pipe Band, construisit également une Piva piémontaise à partir des fresques retrouvées dans le Piémont.


A gauche : Bréviaire franciscain de Marie De Savoie (1427-1435)-Bibliothèque de Chambéry-département de la Savoie (à gauche)

A droite : Peinture Murale de la chapelle de Notre Dame de Beaumont (XVème siècle)-département de l’Ain (à droite).

L’association d’Ilario Garbani  dissoute, des luthiers du piémont et de Lombardie et d’autres groupes folkloriques, folk-médiévale prennent le relais, permettant la renaissance de la Piva et de la Baghèt.


A gauche : Berghèm Baghèt-groupe folklorique de Lombardie (à droite)

A droite : Barbarian Pipe Band- groupe néo-folk-médiéval du Piémont

A gauche : Tre Martelli/Ariondassa-groupe traditionnel du Piémont

A droite : Jérémy jouant lors d’une prestation des Sonneurs de Grenoble et d’Edelweiss Pipers à la Ste Barbe à Belley l e 05/12/2015